Wednesday, September 10, 2008

Trucy qui se perd dans ses pensées.

Qu'est-ce que le sensé ? Qu'est-ce qui fait qu'un acte qu'on a fait a un sens pour les uns, mais n'en a aucun pour les autres ? Où est la ligne qui sépare les deux ? Qui est-ce qui a créé cette ligne ?
Les réponses doivent être plutôt semblables aux réponses aux questions de bien et de mal, de normal et de bizarre. Qui choisit que le normal est normal ? Qui choisit que le bien est bien ? Qui choisit que le sensé est sensé ? Qui choisit tout ça ? C'est l'humain lui-même. C'est l'humain qui choisit pour lui-même si un acte qu'il porte est bien. C'est lui qui décide si c'est censé. Mais, ce sont les autres qui choisiront pour lui si c'est normal ou pas. Mais qu'est-ce que la normalité, après tout ? Et qu'est-ce que le sensé ? Et le bien, le mal ? Tout est étroitement lié, mais pourtant si différent. Le sens d'un acte peut aussi bien être déterminé par une seule personne comme il peut l'être par un groupe, et c'est pareil pour le bien et le mal ainsi que le normal et le bizarre. La majorité des être humains cherchent à rester dans ce qui est, pour cette majorité, normal, sensé et bien. C'est ce qui crée la ligne qui faut suivre pour rester dans la normalité. Donc, dès la première seconde où on met les pieds en dehors de cette ligne pour en faire dévier sa trajectoire, on devient bizarre puis qu'on ne suit plus la ligne déjà tracée, on ne fait plus comme les autres, alors ceux-ci nous pose l'étiquette "bizarre" bien que pour nous, nos actes, nos gestes, notre façon d'être, de penser, de s'habiller, de porter ses cheveux, de se maquiller, de marcher ou d'utiliser un cahier est parfaitement normale.
Enfin, ça, c'est qu'une seule des bifurcations que peu prendre la ligne. La normalité a à peu près pour tout le monde la même notion de bien et de mal. Ainsi, l'homme qui trompe sa femme en lui disant rester tard au boulot est jugé comme étant mal. Mais cet homme, s'il agit comme ça, c'est probablement parce qu'il ne pense pas que c'est nécessairement mal. Un autre exemple, peut-être un peu mieux choisi, celui-là. L'homosexualité. Encore beaucoup de gens croient qu'un personne qui en aime une autre du même sexe qu'elle même est mal. Les autres en ont soit rien à cirer, soit n'ont absolument rien contre ça et pensent que les homosexuels sont tout aussi bien qu'eux-même. Il serait donc possible de choisir notre propre bien et notre propre mal ? Combien d'entre vous préférerait mourir de fait plutôt que de tuer quelqu'un dans le but de s'en nourrir si vous étiez coincé dans une cabane ensevelie sous un avalanche ? Vous jugeriez donc ceux qui choisirait le cannibalisme de survie comme étant des gens mauvais ? Même si cette même personne était votre meilleur ami ? Donc oui, l'humain a la possibilité de choisir ce qui est bien et ce qui ne l'est pas. Ce qui l'empêche de complètement s'adonner à cette pratique, ce sont les lois. Et par qui sont créées les lois ? La normalité. Et ôtez-vous tout de suite de la tête que je crois que notre monde serait meilleur si nous pouvions tuer, violer, battre, abuser librement.
Et finalement, le sensé. Qu'est-ce qui rend une personne sensée ? Ou plutôt quel geste font d'une personne une personne sensée ? Quelqu'un qui croit que le suicide est la meilleure mort qui puisse y avoir ne pourrait pas être sensé ? Est-ce que la noyade l'est plus ? Et la mort dans son sommeil ? La mort de vieillesse est certainement la plus sensée de toutes, ne l'est-elle pas ? Pourtant, lorsqu'on est vieux, nous sommes faibles, malade et parfois nous n'avons plus toute notre tête. Est-ce que ça a vraiment un sens de vouloir mourir dans de telles conditions ? Qu'est-ce qui fait que notre vie a du sens ? Qu'on l'ait réussi, cela va de soit. Mais comment réussit-on une vie ? Est-ce en gagnant beaucoup d'argent, en devenant riche, en travaillant très dur mais en omettant de penser qu'il serait possible d'avoir le temps d'être heureux entre temps ? Ou est-ce en n'était pas très riche, n'ayant pas plus que ce que nous avons besoin pour payer les factures, mais en étant heureux du peu qu'on a ? Certains se demandent comment est-il possible de vivre sans avoir le temps d'être heureux alors que d'autre se demandent comment est-il possible de vivre sans avoir d'argent. Donc le sensé et ce qui ne l'est pas n'est qu'un simple choix.
Il n'y a donc pas de solution meilleure que l'autre. Au final, tout n'est que question d'opinion. Il est quelque peu déplorable, cependant, que certains ne prennent pas la peine d'écouter l'opinion des autres. Beaucoup de gens normaux, sensé et bien ont cette tendance. C'est une réalité à laquelle on fait face tous les jours. Maintenant s'il y en a qui ne sont pas d'accord, ce n'est encore là qu'une question d'opinion, comme tout le reste et je ne suis pas là pour faire changer tout le monde d'avis, de toute évidence. Libre à tout le monde de penser comme il l'entend. Et ceux qui veulent brimer ça, tant pis pour eux !

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