Dir en Poudlard
Just going to leave this here.
C'est à prendre avec un grain de sel.
Rien de sérieux
J'écris de la marde sur dir en grey dans un UA de Harry Potter.
Ceci serait un premier chapitre ?
Il laissa échapper un long soupir en se laissant lourdement choir sur la vieille banquette de velours râpé, juste devant un autre sorcier encapuchonné.
-Plaît-il ? retourna ce dernier.
-Les vampires sont plus ce qu'ils étaient, répondit le premier en laissant tomber sur ses épaules le capuchon qui, jusqu'alors, avait caché sa flamboyante crinière qui avait du, plus tôt dans la journée, être coiffée d'un cantogan.
-Bah... Tu te crois encore au temps de Van Hellsing, peut-être ?
-Oh, je sais, hein ! N'empêche, dans le temps, on avait simplement besoin que d'un pieux et d'un peu d'ail, pour la forme...
Le premier arrivé eut un petit rire, rejetant à son tour le capuchon de sa cape d'un violet profond.
-Les temps changent... fit-il en haussant les épaules.
-Tu parles... ronchonna l'autre en faisant signe à la grosse dame derrière le comptoir de leur amener quelque chose à boire.
Ladite grosse dame s'empara de deux choppes métalliques pour y verser un liquide ambré, mousseux, et les leur servit. Le chasseur de vampires glissa quelques grosses pièces argentées dans sa main potelée, ce qui devrait être suffisant pour couvrir les frais de la soirée à venir. Le roux bu une longue rasade alors que l'autre se contenta de siroter une demie gorgée.
-Tu sais, fit le chasseur en replaçant une longue mèche rouge derrière son oreille, maintenant, ils sont immunisés à pratiquement tout : lumière solaire, ail, argent, tout ce que tu veux.
-Temporairement...
-Ah ouais, tes élixirs et toi....
-Les vampires sont mes meilleurs clients, j'y peux rien.
-Vendu...
-Faut bien gagner sa vie ! Y a plus grand sorciers pour acheter de vraies potions, maintenant que tout est industrialisé...
Le roux allait lancer une remarque acerbe quand un nouveau venu, trempé de la tête aux pieds, vint prendre place à côté du sorcier à la cape violette. Il sortit sa baguette d'une des poches de sa robe et la tourna vers lui-même.
-Séshmoah, marmonna-t-il.
Aussitôt, un jet d'air chaud jaillit du bout de bois et il s'affaira ainsi à se sécher.
-Et ben dis donc...
-Non Die, y a pas que toi qui aies des journées de merde, jetant l'arrivant, maintenant sec, ses cheveux frisottant sur ses épaules.
-Mais qu...
-LES SIRÈNES ! rétorqua-t-il d'une voix un peu trop aiguë.
-Je croyais que...
-J'les aimais bien ? coupa-t-il encore. De loin, oui !
-Tu sais bien qu'il... commença celui en violet.
-Faut pas les écouter chanter, oui, finit-il. On voit ce que ça donne ! Tout ça parce que je voulais un peu d'eau du lac pour laver ma boule de cristal...
-T'avais pas -prévu- ça, on dirait, piqua Die.
Celui avec les prétendus dons divinatoires lui lança un regard noir, chargé de petits éclairs qui le frappèrent tout de même en pleine figure.
-Aïe ! Ça va pas, la tête !
-Ma tête va très bien, au contraire !
-Ça suffit, les enfants, fit une voix douce derrière eux.
-Voilà l'autre éthéré... soupira encore le roux.
-Tout le monde n'est pas aussi brute que vous ne l'êtes, Die, répondit tranquillement ce nouveau nouvel arrivant en faisant grâcieusement flotter autour de lui tous les voiles diaphanes de sa robe alors qu'il s'asseyait aux côtés d'à qui il venait de s'adresser. Me permettez-vous, Toshiya ?
-Mais je t'en prie, Shinya !
Le voilé blond pointa alors sa blanche baguette sur celui qui était arrivé mouillé.
-Lissdonsa.
Et sa chevelure se lissa comme par elle-même, ou par enchantement. Die roula des yeux alors que Toshiya remerciait son sauveur capillaire. Ce dernier se tourna ensuite vers le seul à qui il n'avait toujours point adressé la parole.
-Les elfes commencent à devenir sérieusement inquiets, Kaoru. Mes charmes et les leurs ne suffiront bientôt plus à éloigner les vampires de la clairière...
-Vous parlez tous d'eux comme de parasites... fit aoru en fronçant les sourcils.
-Ben c'est ce qu'ils sont ! rétorqua Die.
-J'te signale que s'ils n'existaient pas, ni toi ni moi aurions de job, renvoya le maître des potions.
-Juste, reprit Shinya de son usuel ton soporifique. Toutefois, il serait aussi de votrr devoir de prouver que les potions réalisées d'une main experte valent mieux que celles fabriquées à l'aide d'un sort d'automatisme.
-Il le fera jamais, fit Toshiya en sortant une boule de cristal de voyage d'un pli de sa robe.
-Bien sûr, puisque tu t'y connais si bien en avenir, assez pour prévoir quand les sirènes se joueront de toi, lui adressa gentiement Kaoru.
-J'avais pas regardé dans ma boule, ok ? Sinon j'aurais su ! se justifia-t-il.
Il y eut un double soupir exaspéré, ce qui n'empêcha toutefois personne de prêter attention au nuage se formant dans le petit orbe sur son socle argenté posé sur la table de bois nu, le vernis y ayant été usé au court des siècles.
-Y a une pointe sombre dans mon nuage ! s'exclâma soudain Toshiya. Euh... je veux dire qu'il y pointe un sombre présage... !
-Mais encore... l'incita à continuer Die.
-Je vois... je vois... un lézard... un... des ailes... ah, du feu ?
-Un, comment dire... Dragon ? suggéra Kaoru.
-J'allais le dire, merci. Puis... Des roches... Plein de roche... Y a une fille en haut, sous le toit...
-Une demoiselle en détresse ! admira Die.
-Oui, oui... on dirait bien... reprit le soit disant devin.
-C'est ça, ta vision du jour ? questionna Kaoru avec scepticisme.
-Euh bah... Oui ?
-Mes amis, cette demoiselle a indubitablement la nécessité d'être secourue, émit calmement Shinya.
-J'ai une idée ! s'empressa d'ajouter Die. Et si on allait sauver la demoiselle en détresse !
Il y eut un silence malaisé où trois paires d'yeux dévisagèrent le rouquin.
-Quoi ?
-... Brillante idée, Die... lui confirma Kaoru sans plus de conviction.
Shinya pinça les lèvres, vexé.
-Alors, il est où, ce tas de pierre avec un toit ? interrogea encore Kaoru pour éviter qu'on ne s'embarrasse davantage.
-Ben... je suis pas sûr, euh... répondit vaguement Toshiya en essayant de voir plus clair dans sa boule de cristal.
-Me permettez-vous, Toshiya ? demanda doucement Shinya.
-Quoi ? Non, pas ma boule ! Personne touche à ma boule ! Ça la polluerait et...
-Non pas, le coupa-t-il, je voudrais plutôt faire usage d'occlumencie.
-Oh... Oh ! Mais je t'en prie, Shinya ! sourit alors Toshiya.
Ce qui fit que Die roula à nouveau les yeux. Il allait sans dire qu'il n'avait jamais vraiment compris l'utilité d'un tel genre de sorcellerie, aussi préférait-il, et de loin, les sortilège plus, disons, pratiques.
-Bien franchement, Toshiya, reprit Shinya, son visage, habituellement presque impassible, maintenant troublé d'une certaine désaprobation. Je doute fort que vous auriez envie de laisser nos compagnons être témoin comme viens-je de l'être de telles pensées ! Sortez donc la pensine, vraisemblablement cela vous permettra-t-il de davantage vous concentrer !
Toshiya gloussa en rosissant, n'ajoutant point un mot, mais fouilla dans un autre pan de sa robe pour en sortir, comme suggéré, une pensine en format facilitant le transport. Aussitôt la petite bassine de pierre posée sur la table, le jeune devin re...devint sérieux. Son regard s'ancra dans celui de Shinya, celui-ci lui appuya sa baguette sur la tempe et ils semblèrent entrer dans une transe commune. Pendant ce temps, Kaoru finissait sa bièraubeurre et Die se tortillait d'ennui sur la banquette. Puis, l'occlumencien sembla avoir trouvé ce qu'il cherchait dans la tête de Toshiya et le souvenir récent de ce qu'il avait vu dans sa boule, un tout petit filament argenté, fut déposé dans la bassine.
-Faudra qu'on m'explique pourquoi c'est toi qui as une pensine si y a que Shinya qui sache comment s'en servir... fit Die en se penchant au dessus de l'objet de la remarque.
-Y a que dans ses poches que ça tienne, répondit Kaoru à sa place avant d'imiter le roux.
La pensine était cependant bien petite pour eux quatre, leurs têtes s'entrechoquèrent donc lorsqu'ils y plogèrent pour voir la vision comme Toshiya l'avait vue.
Ce fut bref et plutôt flou, mais on pouvait distinguer une tour de pierres, autour de laquelle volait une ombre noir, reptilienne, crachant de temps à autre des flammes aussi grande que la bête elle-même et, tout en haut, une silhouette humaine. C'était tout.
-Un Magyar à pointes ! s'exclâma Die, les sourcils levés, lorsqu'ils furent tous revenus dans la petite taverne.
-Quoi ? fit Toshiya.
-Le dragon, c'est un Magyar à pointes. Noir comme ça, avec les pointes sur la queue, on peut pas se tromper.
Shinya feignait d'écouter en rangeant le souvenir dans une fiole, alors Toshiya se tourna vers son deuxième choix en frais de voix de la raison. Mais Kaoru haussa les épaules avec une moue. Ils n'avaient donc d'autres choix que de croire Die sur parole.
-Ça fera changement des vampires, tiens, ajouta-t-il, pensif, si cela était possible
-Et la tour ? se risqua à demander Toshiya.
-C'est la Tour Fiona, je crois, répondit Kaoru.
-C'est ce qu'il m'a semblé aussi, renchérit Shinya.
-Bon alors, qu'est-ce qu'on attend ? lança Toshiya qui avait remballé toutes ses babioles sans que les autres aient vu quoi que ce soit.
Kaoru, Shinya et Toshiya se levèrent donc, mais le roux fixait le vide devant lui, apparemment parti pour un voyage lunaire ; les autres étaient sur le point de sortir de la taverne quand il revint à lui. Il releva brusquement la tête, les cherchant du regard et finit par comprendre qu'il fallait partir en les voyant mettre les pieds à l'extérieur. Il se levant d'un bond, oubliant la lampe à l'huile qui pendait juste au dessus de lui, s'y cognant donc la tête. Il pestait encore contre cette même lampe lorsqu'il rejoignit les autres, une main frottant sa bosse toute fraîche au sommet de son crâne.
-Accio balai ! firent-ils à l'unison, une fois que Die se fut remis de son presque traumatisme crânien.
Ils volèrent donc pendant toute la nuit, certains somnolant sur leur balai, un certain autre y dormant carrément. Heureusement pour eux, Shinya avait une fois de plus pensé à tout, et avait concocté un charme d'auto-direction qui faisait en sorte que le balai de chacun calquait sa trajectoire sur le sien qui se dirigeait aussi bien seul que si celui qui le chevauchait avait été complètement éveillé. Le ciel commençait à prendre les couleurs de l'aurore quand la tour Fiona apparut à l'horizon. C'est à ce moment que Shinya se réveilla et reprit le plein contrôle de son balai. Les autres, sauf Die qui bavait un peu, en firent autant lorsque leurs balais s'immobilisèrent à quelques kilomètres de la tour, effectivement un Magyar à pointes, bien à son poste tout autour de la haute construction.
-Je doute fort que nous puissions passer outre ce dragon sans anicroche, déclara Shinya en se tournant vers les trois autres.
-Il faudrait trouver un moyen de l'occuper, suggéra Toshiya.
-Peut-être que Die sait comment ? Il a quand même tout de suite vu qu'il s'agissait d'un Magyar à pointes... proposa Kaoru.
-Mais il a pas l'air prêt de se réveiller... remarqua Toshiya.
-TARTE À LA CITROUILLE ! cria Shinya, faisant sursauter Kaoru et Toshiya qui se demandèrent si le premier n'avait pas soudainement perdu la raison.
Mais ils comprirent bientôt qu'il s'agissait plutôt de la meilleure tactique pour réveiller le chasseur de vampires qui les accompagnait. Celui-ci était maintenant bien réveillé, le regard pétillant à l'idée d'une bonne tarte à la citrouille... qui ne viendrait pas tout de suite, finit-il par déduire.
-Mais vous faites chier, merde ! accusa-t-il.
-Nous sommes incommensurablement navrés de notre effet laxatif, cependant nous avons conclu qu'il s'agissait ici d'une méthode des plus infaillibles pour vous extirper des bras de Morphée, expliqua longuement Shinya.
-Hein ?
-On a besoin de ton aide, résuma Kaoru.
-Pourquoi ? grogna-t-il en fronçant les sourcils.
-Le Magyar à pointes, commença Toshiya en pointant l'animal, comment est-ce qu'on passe sans qu'il nous voit ?
-Bah... faut l'occuper, rien de vraiment compliqué, dit-il en haussant les épaules.
-Tu peux t'en charger ? s'enquérit Kaoru.
-No problemo ! s'exclama-t-il avec un clin d'oeil, partant déjà en direction du dragon.
-Hey attends ! lui lança Toshiya. On a pas de plan à part ça...
Die freina et fit volte-face.
-Ben je m'occupe du Magyar, vous entrez dans la tour ?
-Oui, mais... c'est pas un peu risqué ? dit le devin en pâlissant à vue d'oeil.
-Lopette ! se moqua Die en s'éloignant.
-Nous n'avons guère d'autre option... ajouta Shinya.
-Mais...
-La ferme, Toshiya, finit par jeter Kaoru.
-J'aurais jamais du devenir devin, gémit-I'll
Au loin, ils pouvaient distinguer un éclair rouge zigzagant autour du dragon, évitant les jets de flammes de justesse, puis retournant l'enquiquiner tel que le ferait un moustique. Le Magyar à pointes était fou furieux, cependant, il ne prêtait plus attention à la tour qu'il était censé garder.
-C'est bon... Je crois qu'on peut y aller, fit Kaoru en prenant les devants, les deux autres tout près derrière lui.
Toutefois, ila réalisèrent bien vite que la seule issue se trouvait tout en haut de la tour, et consistait en une fenêtre juste assez grande pour qu'un homme puisse s'y glisser. D'ailleurs, y avait quelqu'un qui agitait un mouchoir à cette fenêtre, ce qui semblait s'adresser à eux. Ils prirent donc de l'altitude, prenant aussi toutes les précautions pour éviter le dragon et entrèrent tour à tour par la fenêtre.
-Dieu ssoit loué ! Nous ssommes ssauvés ! s'exclama une voix masculin appartenant à l'individu au mouchoir.
Celui-ci s'approcha de ses sauveurs, un sourire carnassier aux lèvres dévoilant ainsi une dentition tout à fait chevaline ou empruntée à un castor. Tous trois eurent un pas de recul.
-Putain, mais y a pas de gonzesse, ici ! Vous l'avez mangée ! s'indigna Toshiya.
Soudain, un rire sardonique se fit entendre en provenance d'un coin sombre.
-Vous vous êtes fait avoir, vous aussi... fit cette nouvelle voix.
-Non mais ss'est pas drôle ! Ze voulais zusste ssortir d'issi, moi ! fit l'autre en zozotant.
-Euh... plaît-il ? interrogea Kaoru devant ce spectacle grotesque.
Une tête blonde, ébouriffée, émergea de son coin sombre leur souffla d'un ton sans équivoque :
-Regardez autour de vous.
Les trois sorciers s'exécutérent et ils virent quelque chose d'effroyable. La pièces ronde n'avait pour mobilier qu'un amoncellement de squelettes humains.
-Ss'est pas sse que vous croyez ! s'empressa d'ajouter le castor humain.
Avant qu'aucun de l'étrange quintète ne puisse placer un motde plus, un cri venant de l'extérieur se fit entendre et résonna dans la tour.
-CHAUD DEVANT !
Et l'éclair rouge s'engouffra dans la pièce pour aller s'échouer dans le tas d'os. Aussitôt tombé que Die se releva, son balai à la main, pour aller se plaquer sur le mur à côté de la fenêtre. Les autres comprirent pourquoi ils l'avaient immité quand ils virent les flammes qui les auraient tranformés en barbecue humain s'il en avait été autrement.
Cinq paires d'yeux éberlués se tournèrent vers le roux.
-Le Magyar a faim, fit-il d'un ton d'excuse avec un sourire assorti.
-Il faut faire un ssacrifisse ! s'écria l'homme aux dents équestres en attrappant Toshiya par le bras pour le pousser vers la fenêtre.
-Mais lâche-moi, sale tête d'ogre ! s'exclama le devin.
Le castor-ogre-cheval eut un couinement stupéfait et lâcha sa prise pour aller se cacher dans un des coins inexistants de la pièce circulaire.
-On fait quoi, là ? demanda Kaoru.
-En fait, avec ce qu'il vient de faire et si je vous explique pourquoi on est tous ici, la question se poserait même plus, fit le petit blond en sortant de son coin sombre.
-C'est qui, eux, au fait ? questionna Die.
-Lui, c'est Kisaki, commença le blondinet en renifflant de dédain, et c'est effectivement un ogre.
-Quoi ?! décria Toshiya. Euh, je veux dire, oui, bien sûr... c'était... prévisible.
-Et moi, comme vous, j'ai entendu parler d'une demoiselle prisonnière dans cette tour, alors voilà, quoi... Sauf que ce con de sombral a pris peur devant le combo dragon/ogre, apparemment, parce qu'il a disparu en me laissant ici avec l'autre énergumène et... Planquez-vous !
Une demie seconde plus tard, un nouveau jet de flammes divisa la pièce en deux.
-Non mais ss'est pas un peu fini ! Ze l'ai dézà dit, ze ssuis pas un ogre ! Ze veux zusste ssortir de ma prizon de ssent ans !
-Mais s'il est effectivement un ogre, pourquoi il t'as pas déjà dévoré ? demanda Die.
-Parsse que ze ssuis pas un ogre !
-En fait, c'est parce que je l'ai moi-même mordu, expliqua le petit blond en polissant ses ongles sur sa robe de sorcier.
-Menssonze !
-Ouais, c'est ça, fit-il en balayant l'air du revers de sa main.
-Auriez-vous l'obligeance, monsieur, je vous prie de bien vouloir à nouveau nous faire prendre connaissance du nom que vous arborez ; je crains que celui-ci ne nous ait malencontreusement échappé au court de votre récit auquel nous avons porté un immense intérêt, fit Shinya.
L'intéressé dévisagea celui qui déduisit être quelque sorte de mage blanc pendant quelques secondes avant de lui répondre.
-Je m'appelle Kyo.
-Bon, c'est bien, tout ça, mais ça nous explique toujours pas comment on sort d'ici, soupira Kaoru.
-Vous ne pouvez pas ssortir d'issi, jeta Kisaki.
-Pourquoi pas ?!
-Parsse que sse dragon n'écoute qu moi. Ze l'ai domesstiqué et il ss'appelle Riku.
Notre quatuor initial se mit d'accord qu'une discussion privée était de mise par un seul coup d'oeil. Il se réunirent donc en cercle tels des joueurs de fooball américain.
-Ce Kisaki a l'air louche, fit perspicacement Die.
-Je crois que Kyo a raison, enchaîna Kaoru, Il faut se débarrasser de lui...
-De Kyo, fit encore Die qui ne comprenait rien, de toute façon.
-Non, de Kisaki, corrigea Toshiya. T'as bien vu comment il a voulu me donner en pâture !
-Toshiya, mon cher, vous resterait-il un flacon de ce polynectar que Kaoru, ci-présent, vous avait si bonnement préparé ? Il me semble que son usage serait parfaitement de mise en cet instant...
-Ah oui... Oui, je vois ! fit-il en fouillant dans tous les pans de sa robe pour finalement en extirper un minuscule flacon qu'il tendit à Shinya.
-Je vous remercie bien amplement, mon ami, fit-il en se dirigeant vers Kisaki d'un pas décidé, mais léger qui faisait toujours voler ses mille et un voiles derrière lui.
Sans crier gare, il lui arracha une mèche de cheveux.
-Aïe ! Mais vous z'êtes ssinglé !
-Milles excuses, monsieur, cependant je me dois de vous assurer que ma santé mentale est en la plus parfaite des conditions, aussi n'ai-je jamais eu la nécessité d'avoir recours à Ste-Mangouste, fit-il en mélangeant les cheveux dans le contenu de la fiole.
La potion bouillonna un peu et prit rapidement une texture gluante et une couleur à mi-chemin entre le bourgogne et le marron. Shinya se pinça le nez pour ne rien goûter en avalant la solution.
-Je pensais pas vraiment qu'il le ferait... s'étonna Kaoru, plus pour lui-même que pour les autres.
-Oh, Toshiya, z'aurais.. . s'interrompit-il en fronçant les sourcils, réalisant que ses dents qui poussaient lui enlevaient tout contrôle de zozotement. Z'aurais une seconde requête à votre égard. Avez-vous toujours ssette robe de rechanze appartenant à ma perssonne, en cas de bezoin, ssur vous ?
-Euh... je suppose que oui ?
Toshiya farfouilla à nouveau dans ses poches et trouva une robe pour ainsi dire identique à celle que portait déjà Shinya, qui ressemblait alors plutôt à Kisaki.
-Maintenant, veuillez, qu'il vous z'en plaize ou point, monssieur Kissaki, bien me faire le don de la robe vous faisant offisse de vêtement.
-Zamais !
-Allons, allons, ssoyez rasssis, mon féal !
-Z'ai dit non !
Shinya allait trouver un nouvel argument, mais Kaoru avait posé sa main sur son épaule pour l'interrompre et prendre, temporairement, le relais.
-Impero, murmura-t-il.
Un silence de mort tomba dans la pièce, même le dragon semblait être devenu muet. Toujours en silence, Kisaki enleva sa robe, Shinya fit de même et ils procédèrent à l'échange. Une fois les deux s'étant revêtus, Kaoru libéra l'autre de l'emprise de son sortilège impardonnable. Il eut une petite toux sèche et marmonna quelque excuse, alors que Kisaki sembla incapable de se défaire de son expression horrifiée. Aussi Toshiya et Die mirent une distance respectable entre eux et Kaoru, incertain de ce qu'ils devraient désormais penser. Shinya profita donc de ce moment d'hésitation générale pour jeter le sortilège de saucisson à Kisaki et le traîna jusqu'à la fenêtre.
-Riku ! Oh Riku, mon cher dragon adoré ! Z'implore ton attenssion ! On a tenté d'uzurper mon identité ! s'écria Shinya par la fenêtre.
Aussitôt le dragon se pointa, visiblement ravi d'avoir quelqu'un à se mettre sous la dent. Le déguisé balança donc le vrai Kisaki au Magyar qui l'attrappa habilement entre ses crocs acérés et s'envola avec.
-Ça... ça y est, la voie est libre ? demanda Toshiya.
Shinya regarda par la fenêtre, de tous les côtés.
-Ze crois que ss'est effectivement le cas. Enfourchons nos balais à l'insstant et dilizentons-nous de déserter sse mirador infâme !
-Et moi ? demanda Kyo, d'une toutr menue voix.
-Mon balai nous portera bien tous les deux, proposa Toshiya.
Cela parrut bien ravir le petit blond, ou du moins, ça lui convenait tant que ça lui permettait de sortir de la tour sans problème.
-Au fait, les gars... débuta Kaoru, mal à l'aise, vous avez rien vu de mon petit sort de tout à l'heure, hein ?
-Plus tard, les remords ! J'ai pas envie de finir en chair à pâté, moi ! balança Kyo au grand soulagement des autres.
Ainsi, ils sortirent sans anicroche de la Tour Fiona et amorcèrent leur voyage de retour vers Pré-au-Lard.
-Au fait, demanda Toshiya à Kyo, en plein vol, c'était vraiment un ogre, ce type ?
-J'en sais trop rien... Mais qu'est-ce qu'il était trop chiant ! Par contre, c'est vrai qu'il se faisait passer pour une demoiselle en détresse... Il s'incrustait dans les prophécies et c'est comme ça qu'il nourrissait son dragon, j'imagine...
-Mais toi ? Pas comestible, je suppose ?
-Ben... on a tous notre botte secrète, non ?
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